Distinction / prix


Isabelle Baraffe, médaille des sciences de l'Univers de l'Académie des sciences

le 30 octobre 2025

Astrophysicienne théorique au sein de l'équipe AstroENS du CRAL et professeure en détachement à l'université d'Exeter, Isabelle Baraffe a reçu, le 28 octobre 2025, la médaille des sciences de l'Univers de l'Académie des sciences.

Baraffe
Baraffe
Sous la coupole de l’Institut de France, l'Académie des sciences a remis, le 28 octobre 2025, ses prix et médailles annuels lors d’une séance solennelle réunissant la communauté scientifique française. Plus de cinquante chercheuses et chercheurs ont été distingués pour l’excellence et l’impact de leurs travaux. Parmi eux, Isabelle Baraffe, astrophysicienne théorique au sein de l'équipe AstroENS du CRAL et professeure en détachement à l'université d'Exeter, déjà lauréate de plusieurs distinctions internationales. À travers ces prix couvrant l’ensemble des disciplines, des mathématiques aux sciences de l’Univers, en passant par la biologie, la chimie et la physique, l’Académie consacre à la fois des chercheuses et chercheurs confirmés et de jeunes talents prometteurs.

La médaille des sciences de l'Univers est une médaille de section qui récompense une ou un scientifique en pleine activité, de toute nationalité, travaillant dans un laboratoire français de recherche, public ou privé, ayant contribué par des résultats particulièrement prometteurs au déveleoppement de sa discipline, sans restriction sur la nature fondamentale ou appliquée de ses recherches. L'année passée, c'est le spécialiste du climat Laurent Terray qui en était le récipiendaire.

Les travaux d’Isabelle Baraffe, directrice de recherche CNRS, sont consacrés à la structure et l'évolution des étoiles et des planètes, couvrant un vaste éventail de domaines physiques, avec des contributions remarquables dans l'étude des exoplanètes, naines brunes et étoiles de faible masse. Dans ce domaine, ses modèles pionniers de structure et d'évolution associent des structures intérieures et des modèles atmosphériques sophistiqués, et incluent des descriptions de pointe de la microphysique. Ces modèles ont révolutionné le domaine, expliquant et prédisant avec succès les propriétés observationnelles particulières de ces objets de faible masse. Parallèlement à ses travaux sur l'évolution stellaire, elle a apporté d'importantes contributions dans le domaine de la formation des étoiles, en démontrant que les premières phases de l'accrétion ont un impact crucial sur l'évolution des jeunes étoiles de faible masse et des naines brunes, longtemps après la fin de l'accrétion.

Après la découverte des premières exoplanètes, Isabelle Baraffe a élaboré une théorie générale qui décrit la structure interne, les propriétés atmosphériques et l'évolution des planètes sur toute la gamme de masse allant de la masse de la Terre à celle de Jupiter. Pionnière des fondements théoriques de ce domaine astrophysique émergent, elle en est l'une des spécialiste mondiale. Plus récemment, Isabelle Baraffe a généré des modèles stellaires multidimensionnels, basés sur un outil numérique innovant, le tridimensionnel MUltidimensional Stellar Implicit Code (MUSIC), entièrement compressible et implicite dans le temps. Financé par des subventions avancées du Conseil européen de la recherche accordées en 2013 et en 2018, ce projet novateur donne aujourd'hui des résultats passionnants qui ouvrent de nouvelles portes à l'étude des processus astrophysiques et géophysiques fondamentaux. Ses recherches ont été récompensées de nombreuses fois, notamment avec les prix Viktor Ambartsumian en 2020, Lodewijk Woltjer Lecture en 2023 et Fred Hoyle l'année dernière pour « ses recherches pionnières en astrophysique théorique qui ont révolutionné la compréhension de la structure et de l’évolution des étoiles et des planètes ».

Les prix ont été annoncés par l'astrophysicienne Françoise Combes, présidente de l'Académie, lors d'une cérémonie à revoir ci-dessous : 


Retrouvez cette actualité sur les sites du CNRS Terre & Univers, de l'Académie des sciences et de l'université d'Exeter.

Image de miniature : Mathieu Baumer.

Publié le 10 novembre 2025