Communiqué / Alerte presse


Amélioration des moyens de surveillance du REVOSIMA

le 13 novembre 2024

REVOSIMA, le réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte, vient d'être étendu avec l'installation de trois nouvelles stations sismologiques sur les îlots de Handréma, Mogné Amiri et Mbouini. Loin de toute activité anthropique, elles permettront de mieux identifier les signaux sismiques générés par l'activité volcanique. Une plateforme flottante est également en installation pour surveiller le lac Dziani. Andrea Di Muro, du LGL-TPE, contribue à ce consortium national.

Bandeau REVOSIMA
Bandeau REVOSIMA - Bandeau REVOSIMA

Le Réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte (REVOSIMA) est constitué de stations de mesure de différents paramètres géophysiques et chimiques, localisées à terre, sur les îles de Mayotte et de Grande Glorieuse, et en mer à proximité de Mayotte. Les données des stations à terre sont transmises en permanence et en temps réel et sont analysées par les scientifiques du réseau. Grâce aux données continues de son réseau permanent de surveillance à terre le Revosima assure un suivi opérationnel 24 heures sur 24 et sept jours sur sept de l'activité et une analyse de son évolution. En cas de changement significatif de cette
activité ou en cas de séisme ressenti, le REVOSIMA – via l’OVPF-IPGP et le BRGM Mayotte – informe la préfecture de Mayotte dans les plus brefs délais.

Le REVOSIMA dispose actuellement de stations permettant de mesurer les vibrations du sol (8 sismomètres et 2 accéléromètres pour le suivi de la sismicité), les déplacements du sol (10 GPS pour le suivi des déformations) et les émanations de gaz (1 point de mesure du dégazage diffus de CO2 par le sol). Un réseau de 3 stations magnéto-telluriques permet également de fournir une image mensuelle de certaines caractéristiques des profondeurs du sous-sol notamment en relation aux zones profondes de stockage des magmas localisées jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres.

Depuis 2019, l’État finance le déploiement progressif des réseaux de surveillance qui sont implémentés selon un phasage établi par le Revosima. C’est dans ce cadre, qu’en novembre 2024, de nouvelles stations ont été installées sur Mayotte pour un meilleur suivi à long-terme de l’activité sismo-volcanique de Mayotte.
 

Installation de 3 stations sismologiques supplémentaires sur les îlots d’Handréma, Mogné Amiri et Mbouini

Pour continuer la mise en place d’un réseau de sismomètres de qualité, efficace et fiable, 3 nouvelles stations sismologiques ont été installées sur les îlots de Handréma, Mogné Amiri et Mbouini.

Ces installations, loin de toute activité anthropique, permettront d’augmenter la couverture géographique et la qualité des signaux enregistrés, et ainsi de mieux identifier les nombreux signaux sismiques générés par l’activité du système volcanique et de mieux localiser la sismicité locale et régionale.
 

Installation d’une plateforme de surveillance du lac Dziani

Comme sur de nombreux volcans, à Mayotte, du gaz s’échappe en continu des zones de stockage des magmas présentes à plusieurs kilomètres ou dizaines de kilomètres de profondeur. Ces gaz, principalement du CO2, remontent à travers le sous-sol jusqu’à la surface en plusieurs endroits à Petite-Terre, dont les sites sont connus depuis plusieurs décennies. Ils se manifestent notamment par des zones de bullages dans le lac Dziani. Depuis l’éruption du Fani Maoré (2018-2020), ces bullages se sont intensifiés, avec notamment l’apparition au centre du lac d’un nouveau panache de bulles, et impactent fortement la composition du lac. Les équipes du Revosima étudient le lac et les bullages dans le but de les quantifier et de suivre leur évolution. Pour cela, une plateforme flottante instrumentée est en cours d’installation près du panache central sur le lac. Elle permettra d’observer ces phénomènes en temps réel et sur le long terme afin de caractériser le fonctionnement physico-chimique du lac et sa variabilité ainsi que les processus responsables de cette variabilité. La plateforme comprend notamment des capteurs de paramètres physicochimiques de l’eau et des gaz volcaniques, un suivi caméra, une station météorologique et un GPS RTK pour suivre le niveau de l’eau.

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Publié le 18 novembre 2024