La numérisation des Travaux et des Documents de Lyon : 256 volumes accessibles en ligne !

C'est en 1921 que furent fondés par Frédéric Roman, éminent géologue lyonnais et élève de Charles Depéret, les « Travaux du Laboratoire de Géologie de la Faculté des Sciences de Lyon ». Cette collection avait pour objectif la publication de monographies portant principalement sur la paléontologie et la stratigraphie de la région séquano-rhodanienne, afin de mieux faire connaître la géologie régionale et les activités du laboratoire de géologie lyonnais.

Interrompue par le conflit mondial, la parution des « Travaux du Laboratoire de Géologie de la Faculté des Sciences de Lyon » reprend à partir de 1954 sous l'impulsion de Marcel Thoral (« Nouvelle série »). Si les premiers volumes sont toujours des monographies, les suivants regroupent plusieurs contributions indépendantes.
À partir de 1968, les « Travaux du Laboratoire de Géologie de la Faculté des Sciences de Lyon » deviennent Geobios, dont la parution initialement limitée à un volume par an, passe rapidement à quatre, puis six volumes par an.

En parallèle, les « Documents des Laboratoires de Géologie de la Faculté des Sciences de Lyon » sont fondés en 1962 par Louis David (ils deviennent les « Documents des Laboratoires de Géologie, Lyon » en 1980). Cette collection est dédiée principalement à la parution de monographies, même si elle comprend également initialement les rapports annuels d'activité du Laboratoire de Géologie de Lyon, des recueils de « notes et mémoires » et des actes de colloque, auxquels il faut ajouter dix numéros hors-séries. Les thématiques sont élargies à l'ensemble des Sciences de la Terre (paléoclimatologie, pétrographie, sédimentologie, tectonique, volcanologie), mais la paléontologie et la stratigraphie conservent une place prépondérante. C'est en 2013 avec le numéro 170 que cesse la parution des Documents.

 
Ces publications, même anciennes, conservent tout leur intérêt auprès de la communauté scientifique, en particulier dans le domaine de la paléontologie, puisqu'elles servent de référence notamment pour la description des espèces fossiles. Il était donc important, malgré l'arrêt de la parution, d'une part d'assurer la préservation de ces données patrimoniales, d'autre part de leur offrir une plus grande visibilité.
Un partenariat a donc été engagé en 2018 avec la plateforme de numérisation enrichie et de diffusion Persée, à l'origine dédiée aux sciences humaines, et qui s'ouvre désormais à d'autres disciplines et en particulier aux sciences de la vie et de la terre.
Persée met en place une chaine de numérisation (acquisition des images, vérifications, retouches et redressage des pages, nettoyage, reconnaissance optique de caractères) puis une chaine de documentation (enrichissement des données, liens entre documents du portail et vers d'autres bases, pagination, indexation des éléments, intégration de résumés, création de tables des matières, légendage des figures). Enfin, la validation éditoriale avant la mise en ligne sur le portail, qui consiste à vérifier l'ensemble des données enrichies et à contrôler les 50 000 pages numérisées, a été effectuée à la Bibliothèque-Carthothèque de l'Observatoire, revue en main. Par ailleurs, Persée assure un archivage pérenne des données et fichiers.

Mises en lignes progressivement au cours de l'année 2020-2021, ces publications rencontrent un réel intérêt puisque le nombre de consultations est passé de 3 000 par mois en janvier 2021 à plus de 7 000 en février 2022, et totalisent à ce jour plus de 100 000 consultations.

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